Balzac, j’en ai fini depuis un moment. Je suis passé à autre chose, à la musique folk des années 60′. Mais Balzac est un boomerang, il revient toujours. Il profite d’une petite porte, de la page d’un livre d’un chanteur nobélisé pour réapparaitre.

J’aimais beaucoup Balzac, La Peau de chagrin et Le Cousin Pons. Il était vraiment marrant. Sa philosophie, claire et simple, c’est que le matérialisme pur mène droit à la folie. On aurait pu croire que, pour lui, le vrai savoir réside dans la superstition. Tout est sujet à analyse. Rassembler vos énergies, c’est le secret de la vie. Il y a beaucoup à apprendre chez Mister B. C’est un bon compagnon qui vous réserve son lot de surprises. Vêtu d’une robe de moine, il a sans cesse une tasse de café à la main. Trop dormir, ça encrasses l’esprit. Il perd une dent et il se demande : « qu’est-ce que ça veut dire ? » Tout est matière à question. Sa robe prend feu à la flamme d’une bougie. Du coup, il s’interroge. Est-ce que c’est bon signe, le feu ? Balzac est hilarant.

Bob DYLAN, Chroniques