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BALZAC

(par de petites portes)

Quelques explications.

Longtemps (non pas je me suis couché de bonne heure, mais) j’ai été médiateur dans un musée consacré à Balzac.

Au fur et à mesure de mes découvertes, de mes recherches, j’ai abordé cet homme immense (de, dit-on, moins d’un mètre soixante) par de petites portes thématiques.

En toute simplicité, voici donc de quoi faire le tour de taille du bonhomme et de son immense (au moins autant que son tour de taille) oeuvre !

Article mis en avant

Forcémment BALZAC, forcémment SAND, forcémment d’autres aussi (…PROUST…RABELAIS…Alain FOURNIER…)

dans leur géographie au Centre

c’est une résidence numérique,

C’EST PAR LÀ

Article mis en avant

L’argot (et les mots de Rabelais) expliqué(s) par Balzac

Bon, que veut dire Balzac en parlant de langue gauloise de Rabelais ? Rabelais connaissait certaines langues romanes, mais le gaulois ? D’ailleurs, le mot roman  (celui de notre utilisation courante) viendrait du fait que c’est un texte en langue romane, c’est-à-dire la langue parlée (le CRNTL dit : Langue romane (ou dialecte, idiome, parler, parole, patois roman(e)). Langue vulgaire issue du latin populaire). Les premiers romans étaient des histoires racontée, modulables, avant d’être fixées par écrit (cf Le Roman de Renart).

Pour Panurge, précisons quelques légères variantes de la signification de son nom : Qui sait tout faire, le bon à tout, le rusé.

Donc, dans Splendeurs et misères des courtisanes

Reconnaissons d’ailleurs la haute antiquité de l’argot ! il contient un dixième de mots de la langue romane, un autre dixième de la vieille langue gauloise de Rabelais. Effondrer (enfoncer), otolondrer (ennuyer), cambrioler (tout ce qui se fait dans une chambre), aubert (argent), gironde (belle, le nom d’un fleuve en langue d’Oc), fouillousse (poche) appartiennent à la langue du quatorzième et du quinzième siècles. L’affe, pour la vie, est de la plus haute antiquité. Troubler l’affea fait les affres, d’où vient le mot affreux, dont la traduction est ce qui trouble la vie, etc.

Cent mots au moins de l’argot appartiennent à la langue de Panurge, qui, dans l’œuvre rabelaisienne, symbolise le peuple, car ce nom est composé de deux mots grecs qui veulent dire : Celui qui fait tout. La science change la face de la civilisation par le chemin de fer, l’argot l’a déjà nommé le roulant vif.

Le nom de la tête, quand elle est encore sur leurs épaules, la sorbonne, indique la source antique de cette langue dont il est question dans les romanciers les plus anciens, comme Cervantes, comme les nouvelliers italiens et l’Arétin. De tout temps, en effet, la fille, héroïne de tant de vieux romans, fut la protectrice, la compagne, la consolation du grec, du voleur, du tire-laine, du filou, de l’escroc.

Géographie de Balzac. Portrait impressionniste de la France ?

Un article sur la géographie de Balzac paru dans la revue M@ppemonde.

Résumé :

Nous proposons une tentative de représentation cartographique de la géographie de Balzac à l’échelle de la France. Le corpus traité provient du répertoire géographique d’Hoffmann (1968). La géographie de Balzac est tributaire de son époque et met en évidence la diversité de ses points de chute. Cette géographie est avant tout parisienne puis a pour support, en grande partie, la moitié nord-ouest de la France. On note une importante fragmentation des territoires qui traduit l’esthétique des romans réalistes caractérisée par une description de sphères spatiales modestes à l’échelle des milieux géographiques et répond à la peinture des « types sociaux ». Le croquis chorématique apporte quelques éclairages sur l’organisation de l’espace français dans la première moitié du XIXe siècle.

Géographie de Balzac. Portrait impressionniste de la France ?

juillet 2018

Plus de vingt après une première esquisse « chorématique » de l’organisation spatiale du Lys dans la vallée (Morhange, 1991), nous proposons une tentative de représentation cartographique de la géographie de Balzac à l’échelle de la France. Le corpus traité provient du monumental répertoire géographique d’Hoffmann (1968), chaque occurrence de lieu étant représentée sur la carte selon la méthode classique des cercles proportionnels (figure 1). Du point de vue méthodologique, nous avons utilisé l’index des communes du répertoire qui inventorie tous « les noms de villes, villages, bourgades et lieux-dits, ainsi que les châteaux, églises et autres bâtiments isolés », chaque lieu géographique n’étant représenté sur la carte qu’une fois par roman ou nouvelle de La Comédie humaine (Hoffmann, 1968).

Figure 1. Carte des lieux géographiques cités par Balzac dans La Comédie humaine, d’après le répertoire géographique de Hoffmann (1968).

Le rapprochement entre cartographie et littérature pour l’étude des espaces romanesques n’est pas nouveau avec les premières tentatives des guides touristiques Baedeker dès le XIXsiècle (Bulson, 2007), puis la publication d’un certain nombre d’atlas littéraires ou d‘ouvrages universitaires (Sharp, 1904 ; Bartholomew, 1910 ; D’Auby Briscoe et al., 1936 ; Bradbury, 1996 ; Moretti, 1998 ; Piatti et al., 2009 ; Boeglin et al., 2016, parmi beaucoup d’autres références), quand ce ne sont pas les auteurs eux-mêmes, comme Defoe, Zola, Stevenson ou Faulkner, qui se sont transformés en apprentis cartographes…

Entre les pays et les âmes, entre les villes et les destinées des créatures qui y passent leur existence, il est des harmonies secrètes et de mystérieuses consonances. Inaperçus du commun, ces rapports à l’espace n’ont pas échappé à Balzac (Ponceau, 1974 ; Jacques, 1975). Mais il les a si étroitement intégrés à son œuvre romanesque qu’il fallait les y redécouvrir et les mettre en évidence grâce à la cartographie de tous les lieux nommés, même s’il est évident que la dimension géographique des romans ne se réduit pas à la seule cartographie des lieux identifiés dans les textes.

Comme Balzac l’annonce dès l’avant-propos de sa Comédie humaine, la géographie a son importance : « J’ai tâché de donner une idée des différentes contrées de notre beau pays. Mon ouvrage a sa géographie comme il a sa généalogie et ses familles, ses lieux et ses choses, ses personnes et ses faits ». Balzac fut en effet « le premier à intégrer à ses romans la description d’une réalité géographique à la fois proche dans l’espace et dans le temps » (Mozet, 1982). Par exemple, on fait souvent de Balzac le premier romancier du paysage avec Le Lys : « je voulais surtout étudier la langue française aussi bien que les fibres les plus déliées du cœur, et aborder la grande question du paysage en littérature » (préface du Lys dans la vallée, édition de 1836).

la suite de l’article par ici : Géographie de Balzac. Portrait impressionniste de la France ?

Bob Dylan : « Balzac est hilarant ».

Balzac, j’en ai fini depuis un moment. Je suis passé à autre chose, à la musique folk des années 60′. Mais Balzac est un boomerang, il revient toujours. Il profite d’une petite porte, de la page d’un livre d’un chanteur nobélisé pour réapparaitre.

J’aimais beaucoup Balzac, La Peau de chagrin et Le Cousin Pons. Il était vraiment marrant. Sa philosophie, claire et simple, c’est que le matérialisme pur mène droit à la folie. On aurait pu croire que, pour lui, le vrai savoir réside dans la superstition. Tout est sujet à analyse. Rassembler vos énergies, c’est le secret de la vie. Il y a beaucoup à apprendre chez Mister B. C’est un bon compagnon qui vous réserve son lot de surprises. Vêtu d’une robe de moine, il a sans cesse une tasse de café à la main. Trop dormir, ça encrasses l’esprit. Il perd une dent et il se demande : « qu’est-ce que ça veut dire ? » Tout est matière à question. Sa robe prend feu à la flamme d’une bougie. Du coup, il s’interroge. Est-ce que c’est bon signe, le feu ? Balzac est hilarant.

Bob DYLAN, Chroniques

Les paysages du Lys (Christian GARCIN et Le Lys dans la vallée)

 

Ce texte a fait partie de l’exposition « Le paysage, mots pour mots » organisée avec la bibliothèque municipale de Grenoble au Musée de Grenoble du 16 septembre au 16 octobre 2016, dans le cadre de « Paysage -> Paysages », ensemble de manifestation autour du paysage organisées par le Laboratoire, et portées par le département de l’Isère. Lire la suite

Rabelais, le maître, de tous, de Balzac aussi qui le cite régulièrement et le parodie dans Les Contes drôlatiques.

Rabelais

donc,

par la lorgnette

 

Rabelais

Romain Gary & Balzac

Balzac érigé en modèle d’écrivain pour le narrateur de La promesse de l’aube. Modèle de persévérance de travail. Modèle vestimentaire aussi.

« Je plaçais devant mois trois mille feuilles de papier blanc, ce qui était, d’après mes calculs, l’équivalent de Guerre et paix, et ma mère m’offrit une robe de chambre très ample, modelée sur celle qui avait déjà fait la réputation de Balzac. »

Romain Gary, La promesse de l’aube

Tentatives de Balzac

Journal des lectures : Illusions perdues (H. de Balzac)

NoTeS&PaRSeS

Illusions perdues. Un des monuments de Balzac. Certains voient dans le triptyque Vautrin (Le Père Goriot, Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes) la colonne vertébrale de La Comédie humaine.

Monument, donc

pavé aussi

évoquant le monde de la presse et de l’édition, et ce qui tourne autour, l’imprimerie, la fabrication du papier…

Pas tendre avec ça, le Balzac

Laissons aux libraires leur fatuité : jamais ils ne lisent de livres, autrement ils n’en publieraient pas tant !

ou encore

[…] rares comme un homme pur dans le journalisme.

Expert en aphorisme, il nous en délivre quelques autres tout au long du texte

L’avarice commence où la pauvreté cesse.

La conscience, mon cher, est un de ces bâtons que chacun prend pour battre son voisin, et dont il ne se sert jamais pour lui.

Considérations sur la symbolique, je vous l’abandonne, le mythe est si…

Voir l’article original 2 167 mots de plus

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